Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 07.djvu/30

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membres glacés, enlevant la sainte poussière des tombes. On avait tiré ces muscles raidis, peigné ces cheveux mêlés, entrouvert ces lèvres d’où le souffle suprême s’était enfui pour jamais.

Cette jeune fille, arrachée à la terre bénite avait pris une pose lascive sur son lit de pierre. On avait déchiré son dernier voile et ses formes de vierge se prostituaient au regard, privées de la nuit tutélaire et chaste où sa mère la croyait endormie.

Ce vieillard montrait dans toute sa laideur l’effrayant ravage des années. On n’avait point laissé à cette ruine humaine un lambeau de linceul pour voiler son horreur.