Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/16

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grande, et ses ouvrages, peu nombreux, mais éminents, sont estimés à juste titre par toute l’Europe savante. Les jeunes adeptes de la science de guérir, feuilletant avec respect les doctes pages que ce médecin illustre (le mot n’est pas trop fort et s’accole bien souvent au véritable nom du docteur Moore dans les chaires médicales de Londres, de Paris et de Vienne), les jeunes élèves, disons-nous, ne se doutent guère que ces lumineux travaux furent le fruit de quelques rares instants dérobés à une vie de honte et de rapines. À quoi bon les en instruire ? Si Dieu permet qu’un mauvais arbre produise par hasard des fruits savoureux et choisis, doit-on éloigner d’eux la main du passant qui veut les cueillir ? Assurément, ce serait faire acte de prévention