Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dant ses bras à droite et à gauche ; — si elle était ici !… Anna !

Ses bras rencontrèrent partout le vide et personne ne répondit.

— Oh ! pensa-t-elle, — Anna est morte… Et moi ?… Cette nuit profonde et ce silence… Et moi aussi… je suis morte… Pourquoi ne m’auraient-ils pas tuée ?

Ce fut d’abord en elle une idée vague, — plutôt un espoir qu’une crainte ; — puis l’idée prit assiette en son esprit. Elle se crut transformée, sinon anéantie. Il lui sembla ne plus se reconnaître.

— La mort !… c’est donc cela ! reprit-elle ;