Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/49

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elle ; — on m’a mise vivante au tombeau. La nuit !… cette nuit brûle mes yeux… Combien de temps souffre-t-on ainsi avant de mourir ?…

C’est que cette nuit ne ressemblait à rien de ce qu’on a coutume de voir dans la vie commune. Là, il n’est point d’obscurité si profonde que l’œil ne puisse s’y faire à la longue et entrevoir quelque objet dans l’ombre, quelque reflet perdu, quelque lueur. Notre nuit à nous donne passage toujours à quelque rayon consolateur. Si la lune manque au ciel, si la brume ou l’orage met un bandeau jaloux sur le regard diamanté des étoiles, il reste dans l’air un mystérieux rayonnement. Le brouillard luit ; l’orage a son flam-