Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le cadavre d’un peuple de frères à l’agonie. — Eh bien ! c’est vers Londres toujours que se tournent les regards de l’Irlandais à bout d’espérances. Londres rayonne un lointain et mystique espoir qui vient réchauffer le découragement, ranimer l’apathie et imposer silence aux cris sourds d’une longue famine. Londres est le port. Il semble à ces pauvres gens que, pour tant de mal accumulé, il doive y avoir compensation. C’est un sentiment irraisonné, une sorte de superstition : ils veulent aller à Londres, et pensent qu’une fois dans la grande ville leurs souffrances seront soulagées.

Et, au fait, les plus venimeux serpents portent avec eux l’antidote du poison qu’ils dis-