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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/230

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core, se croisaient trois voix chéries, — seul en face de deux cadavres, seul ici, et désormais seul au monde.

Fergus était bien jeune, et son cœur avait une puissance d’aimer qui s’était dépensée tout entière jusque alors dans les affections saintes de la famille. Une immense douleur étreignit son âme, qui fléchit un instant sous cet épouvantable choc.

Mais Fergus possédait en soi une énergie encore ignorée, faute d’occasion de se produire, une force indomptable et presque surhumaine, une vigueur élastique, dont le ressort latent se raidit d’instinct contre cette première et terrible attaque du sort. Il fut étonné de se trouver vaillant en face de ce