Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rire, conservaient un regard fixe et stupéfait. Toute une moitié de son corps, rétive au mouvement des muscles, se traînait presque inerte, comme si elle eût été frappée d’un commencement de paralysie.

Brian ne put constater sans douleur le funeste changement opéré chez son frère depuis la dernière fois qu’il l’avait vu d’aussi près ; — et il y avait long-temps de cela. Les ravages étaient si manifestes, le dépérissement se montrait si patent et si avancé, que Brian ne put retenir un geste de compassion. La voix du sang, qui s’était fait entendre tout à l’heure au dedans de lui, pendant qu’il attendait, seul, la venue du lord, parla de nouveau et plus énergiquement. Un instant il fut sur le point de tendre les bras à son frère.