Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/173

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comme pour compenser les puissants labeurs et les fatigues fécondes de son esprit. Il allait aimer partout, aimer beaucoup quoique vite, dompter sans efforts les résistances les plus fières, être heureux (dans le sens vulgaire du mot) assez pour remplir une longue page des seuls noms de ses maîtresses, et pousser si loin ses sensuelles débauches de cœur que tout autre cœur que le sien en fût resté mort, usé, pétrifié, blasé. Mais son cœur, à lui, parmi ces excès de bonheur, après ces folles gageures d’ardeurs prodiguées, d’amours jetées en largesses à toutes femmes dignes et indignes, devait rester neuf et fort, et tout plein de jeunes élans, — et ne point perdre, aux mille frottements d’une vie d’aventures, les délicatesses exquises de sa faculté de sentir.