Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

long-temps, — dix ans, quinze ans !… que sais-je ! Mais la moisson viendra… En attendant, nous travaillerons, car notre tâche est à peine entamée… Moi, je ferai en Europe ce que j’ai fait par delà l’Océan, et il me faudra tout d’abord conquérir un nom et des titres, — un vrai nom et de vrais titres, mon frère, car il ne me plaît pas de risquer mon précieux enjeu sur les chances périlleuses qui entourent la vie d’un chevalier d’aventures… J’ai pu être présenté, il y a six mois, à S. M. don Juan de Bragance, empereur du Brésil. Ce prince tourne ses yeux vers l’Europe, et médite, je le sais, de rentrer dans l’héritage de ses pères… J’irai d’abord à sa cour ; je reviendrai avec lui en Portugal ; je le servirai ; il me donnera la grandesse… Ceci n’est point