Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 10.djvu/80

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réserve. Smith tuait, tuait, tuait et chantait des psaumes ; le roi Lear se battait comme un diable en déclamant des lambeaux de Shakspeare, et le nègre, dont les yeux flamboyaient comme les prunelles d’un chacal, se glissait, égorgeait, puis jetait par dessus le fracas de la bataille le tonnant cri de guerre de sa race.

Maudlin Wolf, subissant l’entraînement commun, s’agitait à la place où on l’avait déposée, gesticulait, prise à la fois d’épouvante et de belliqueux élans. Tout son petit corps tremblait ; elle riait d’émotion et se tenait à quatre pour ne point s’élancer dans la mêlée. Enfin la fièvre l’emporta : elle saisit un couteau oublié auprès d’elle, sautilla dans le sang, en poussant des cris aigus, brandit un