Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/208

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désir, parce qu’il est plus soudain. Le blâmer serait superflu. Dès qu’on le discute, il a cessé d’être ; il n’existe qu’à la condition de passer inaperçu.

Car sitôt qu’on l’aperçoit, on le rejette avec honte ou bien l’on s’y complaît à loisir. Dans le premier cas, justice est faite ; dans le second, le petit désir sur lequel nous appelons l’indulgence masculine n’est déjà plus lui-même ; il rentre dans cette curiosité détestable et vulgaire, vice commun aux sots des deux sexes et qui ne mérite à coup sûr ni pitié ni pardon.

Lady Ophelia n’était point suspecte de sottise, et l’élément bourgeois n’entrait pas pour un atome dans sa hautaine nature ; mais elle