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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/25

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Bembo inclinait en avant son noble et gracieux visage. Ses yeux, tour à tour brillants ou voilés de tendresse, semblaient rivés au sourire d’Anna.

C’étaient deux créatures choisies, faites pour s’aimer, deux têtes angéliques comme les sait rêver le poète à l’heure d’élite où l’inspiration l’élève jusqu’à oublier la terre et comprendre les choses du ciel.

Bembo était bien heureux et ne rêvait point de joie plus grande. Elle était là, devant lui, à sa garde, et il l’avait sauvée. L’avenir en ce moment n’existait point pour lui, l’avenir non plus que le passé. Sa vie entière était le présent, l’amour suave et calme, la quiétude du bonheur.