Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 11.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

éloquent, où il y avait de l’admiration émue et le témoignage d’une ardente gratitude.

Ophélie laissa retomber son voile, mais pas assez vite pour cacher un mélancolique sourire, traversé par deux larmes silencieuses qui roulèrent lentement sur sa joue.

Nous qui l’avons vue, brillante et fière, passer, au bruit des compliments adulateurs et des mondaines flatteries, parmi la foule envieuse de ses rivales vaincues, nous aurions eu grand’peine à la reconnaître ce jour-là, seule, les pieds sur le sordide pavé d’Old-Bailey, et tenant sa place aux premiers rangs de la cohue brutale qui guettait l’arrivée de l’accusé. Elle était si changée d’ailleurs ! Il y avait dans ses yeux