I.
L’AUBERGE DE LA PAVOT.
Tout à la fin du XVe siècle, il y avait en dehors de la porte Bucy, derrière les bâtiments de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, deux logis qui se regardaient. L’un était le noble château de la Marche, qui allait devenir l’hôtel du même nom, par suite de l’agrandissement de l’enceinte urbaine, l’autre était une modeste auberge tenue par Joseph Pavot, dont le principal titre était d’être l’époux légitime de la Pavot, femme célèbre et forte.
La Pavot tenait son auberge comme doit être conduit tout gouvernement bien entendu ; elle était reine et reine absolue entre les palissades de son petit enclos, Joseph Pavot ne pouvait prétendre qu’au rang de ministre responsable, en ce sens qu’il recevait les coups de plats d’estoc ou de hampe de hallebarde quand sa femme avait malmené trop franchement un archer ou un soudard.
La Pavot était encore gentille, au dire des guerriers qui fréquen