Aller au contenu

Page:Féval - Les Nuits de Paris - 1880, volumes 3 et 4.djvu/576

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dre ; comme les deux compagnons de Tarchin s’étaient hâtés d’éteindre leurs torches, il chargeait comme un furieux dans la nuit en poussant des cris insensés. Jérôme, entraîné par Jean le Brun, s’était mis franchement de la partie.

Parmi les cliquetis du fer, on entendait la voix lamentable de Tranquille qui disait :

— Pitié, ma noble et bien-aimée dame !… Je l’ai laissé mourir !… J’ai vu son sang sur sa poitrine… Pitié !… pitié !… le dernier Armagnac est mort !

Les cris confus s’éteignirent peu à peu ; les bruits du combat cessèrent ; — on entendit le pas des chevaux des fuyards.

Quand frère Tranquille, Jean le Brun et Jérôme revinrent sur le galet au lieu où ils avaient laissé Jean le Blond, évanoui entre les bras de madame Blanche, ils ne trouvèrent plus ni madame Blanche, ni Jean le Blond.

La voix désolée de Tranquille s’éleva encore une fois pour appeler son jeune maître : personne ne répondit. — Le galop des chevaux s’étouffa au lointain et le silence régna le long des rives de la Seine !