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Page:Féval - Maman Léo, 1869.djvu/267

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— Voilà qui est fini, vous pouvez marcher.

— Monsieur Remy, prononça Germain à voix basse, n’a pas eu la force de m’en dire bien long, mais il m’a parlé d’une bonne dame, montreuse d’animaux, je crois, à qui Mlle d’Arx doit beaucoup de reconnaissance.

— C’est moi, la montreuse, brave homme ; mais la fillette ne me doit rien de rien. Roulez votre bosse, voulez-vous ? car nous ne sommes pas ici pour flâner.

— Il y a, continua Germain, bien des choses que je ne comprends pas. M. Remy m’avait défendu de faire aucune démarche, pour vous joindre, avant un mois écoulé, mais il avait ajouté : « Elle viendra d’elle-même ; je suis sûr qu’elle viendra. »

J’attendais. Ce matin on m’a annoncé un commissionnaire qui demandait Mlle d’Arx.

Je l’ai fait introduire auprès de moi, il m’a dit que vous deviez venir et m’a dépeint le costume sous lequel vous vous présenteriez : Il ne m’a pas dit pourquoi vous portiez ce costume.

Maman Léo et Valentine échangèrent un regard.

— Il avait, continua le vieux valet, un besoin pressant de vous parler. Il est sorti en disant : « Priez Mlle d’Arx de m’attendre, car je reviendrai. »

Valentine demanda :

— Comment était fait ce commissionnaire ?

En quelques paroles, Germain dessina un portrait si frappant de ressemblance qu’on ne le laissa pas achever ; la dompteuse et Valentine prononcèrent en même temps le nom de Coyatier.