m’occupe de vous d’une manière toute spéciale depuis quelques mois.
M. Chose s’arrêta comme pour attendre une réponse.
Armand demeura encore quelques secondes immobile. Puis, rendu pour un peu à la conscience de sa position, il se leva brusquement.
— Je l’ai vue ! murmura-t-il en fouillant d’un regard désespéré la demi-obscurité de la chambre ; je l’ai vue franchir le seuil de cette maison… Elle est ici !
Armand voulut faire un pas vers la porte. Le provincial lui prit la main doucement.
— Je vous en prie, M. le baron, dit-il, veuillez vous asseoir.
Armand le regarda pour la première fois attentivement. M. Chose lui était parfaitement inconnu.
— Prétendrait-on me retenir ici malgré moi ? dit-il, retrouvant quelque fermeté devant la perception plus claire d’un danger matériel.
Le provincial cligna de l’œil.
— M. le baron, répondit-il gaiement, permettez-moi de vous faire observer que vous y êtes bien entré malgré nous.
— Malgré vous ?… répéta le baron dont les idées vacillaient encore ; c’est vrai… je la cherchais… Ah ! monsieur ! monsieur ! dites-moi si vous l’avez vue ?