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Page:Féval - Une pécheresse, volume 2 - 1849.djvu/118

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pauvre femme s’y lisait en brûlants caractères.

— Ma sœur… ma bonne sœur, qu’avez-vous ? répéta Florence.

La baronne regarda tout autout d’elle, puis ses yeux s’arrêtérent sur la pendule.

— Il n’est plus là ! murmura-t-elle en frissonnant, et il nous reste un quart d’heure…



VIII

Bonne nuit.


Florence attendait, épouvantée et comme brisée d’avance sous la conscience d’un grand malheur.

Elle se rappelait maintenant le trouble qui avait marqué la fin du bal, l’air accablé de son frère, les larmes surprises dans les yeux de Robertine elle-même.

Robertine semblait chercher des paroles. Florence n’osait plus l’interroger.

Elles demeurèrent ainsi l’une en face de l’autre, durant quelques minutes, immobiles et silencieuses. Puis la baronne, faisant sur elle-même un effort violent, attira Flo