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Page:F.Douglass, Mes années d'esclavage et de liberté, 1883.djvu/51

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VIII

m. austin gore.


M. Seveir mort, un surveillant nouveau l’avait remplacé.

Humain — si tant est qu’un brin d’humanité puisse résister à position pareille — M. James Hopkins, bien qu’il maniât le fouet, n’en usait pas volontiers. Par malheur il quitta vite la plantation.

M. Austin Gore lui succéda. Sous ce dernier, les coups furent plus libéralement distribués — affirmaient nos vieux noirs — le sang plus abondamment répandu qu’en aucun temps. M. Gore réunissait, sans qu’il en manquât un, les traits spéciaux à l’espèce.

En vertu de cette loi d’attraction, qui adapte la vocation au caractère, toute âme cruelle et dépravée recherchait le poste de surveillant. Cette même loi reliait fortement entre eux les membres de la confrérie : classe à part, aussi distincte de la gentry propriétaire d’esclaves, que les poissardes à Paris ou les charbonniers à Londres, le sont de l’aristocratie de leur pays.

Mais, si le même sceau marquait tous ces fronts, quelques individualités, plus vigoureusement accen-