une peine incroyable non seulement pour
l’Interêt de l’Eglise et le stien en general,
mais pour le mien en particulier. J’avois des
consultations à luy faire encore, que je ne
pouvois confier à la poste. Je les luy allois
envoyer par N.et il me les auroit renvoyées par N., et s’il meurt je seray toute ma
vie en Scrupule sur des choses bien importantes.
Je les avois consultées déja, mais les
changemens qui sont arrivez dans ma
famille, en ont apporté aux décisions que
m.r D’aleth avoit faites. De sorte que sur
un nouvel état il falloit on nouvel avis.
Si Dieu ne permet pas que j’aye celuy de ce
S.t homme, Je craindray que ce soit
un jugement sur mes pechez
car comme M. D’aleth Sçavoit la Suitte
de toutes mes affaires, Joint à ce que ses
avis sont toujours plus droits que tous les
autres, et calment mieux mon esprit, J’attendois beaucoup de repos par cette voye et meſme
beaucoup de seureté de sorte que je suis dans
dans une extreme inquietude. Je la merite
bien, et c’est ce qui me fait craindre en toutes
occasions, parceque je suis convaincüe que je
merite tous les chatimens que dieu me peut envoyer.
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