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Sermon prononcé par M le Pasteur Rauzier, au Temple

Protestant de Clermont, le 8 juillet 1923, lors des Fêtes

Commémoratives du Tricentenaire de Blaise Pascal.

Ils sont morts dans la foi.

Hébreux, XI, 13.

Mes Frères,

Blaise Pascal naquit à Clermont-Ferrand le 19 juin 1623. Il perdit sa mère à 3 ans, et ses deux sœurs furent seules les compagnes de son enfance. Depuis sa naissance il fut d’une santé très délicate ; son père ne put se résoudre à le mettre au collège. Il fit lui-même son éducation. De bonne heure le jeune Blaise fit preuve d’une maturité d’esprit bien au-dessus de son âge. Un jour, ayant frappé à table un plat de faïence avec son couteau et ayant arrêté le son en y ap­puyant le doigt, il en chercha la cause. Il fut amené à faire toute une série d’explications sur les sons et à composer un véritable traité. Il avait à peine douze ans.

Quelques mois après, son père qui n’avait pas voulu lui apprendre les mathématiques pour ne pas le fatiguer, fut très surpris de le voir faire des problèmes sur les triangles et les cercles. Cet enfant précoce avec des « barres et des ronds » avait inventé tout seul, les premiers livres de la géométrie.

Son père fut nommé intendant des tailles en Normandie. Pour l’aider à effectuer plus rapidement ses comptes, le jeune Blaise inventa une machine arithmétique qui permettait de faire les premiers calculs sans aucune chance d’erreur.

Plus tard, il fait à Clermont et au sommet du Puy de Dôme des expériences retentissantes pour mesurer le poids de l’air et publie plusieurs traités qu’il serait trop long d’énumérer. Toujours en quête de nouveaux problèmes,