C’est que notre ville a subi la plus formidable révolution économique que Cité ait jamais connue.
Jusqu’en 1890, la ville fut essentiellement un centre commercial.
Située au bord de la Limagne, aux confins de trois régions différentes : la plaine, avec ses riches cultures de céréales et ses vergers splendides ; les collines, recouvertes de vignobles en pleine prospérité ; les pays d’élevage de la chaîne des Dômes, la vieille cité possédait des marchés importants.
Les perfectionnements du commerce. l’amélioration des moyens de transports, le jeu différent des échanges, supprimèrent ce rôle par étapes et la vieille capitale se mourait, lorsque tout à coup, se dessina une évolution industrielle puissante, qui fit succéder à une période assez longue de malaise et de stagnation, une activité nouvelle.
Deux usines de caoutchouc fonctionnent à Clermont en 1890 : l’ancienne usine Barbier-Daubrée, désormais aux mains de Michelin, et l’usine Torrilhon.
En 1892, au milieu de difficultés de tous ordres, Edouard Michelin cherche et résout le problème de l’adaptation du pneumatique aux véhicules lourds. Quels magnifiques résultats !
En 1896, M. Raymond Bergougnan crée l’usine qui porte son nom ; il en assure le développement par son labeur puissant, tout en donnant d’ailleurs à la Cité, comme conseiller municipal, le meilleur de son expérience et de son savoir.
En 1906, la Société du Caoutchouc industriel se fonde à Clermont.
Toutes ces firmes dont la prospérité va croissant, donnent à la ville un renom mondial.
L’industrie métallurgique ne se développe pas de façon moins rapide. A côté d’elle, et non moins puissante prennent place l’industrie chimique, les manufactures de confection, les fabriques de meubles, les fonderies, les industries alimentaires, dont l’une, notamment, par le carac-
