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Discours prononcé au sommet du Puy de Dôme, par M. Bataillon, Recteur de l’Académie de Clermont, lors de la Commémoration du Tricentenaire de Blaise Pascal, le 8 juillet 1923.

Monsieur le Président de la République,

Messieurs les Ministres,

Messieurs,

C’est sur ce sommet, enveloppé par la tradition de mystère et de légendes, cimetière de ruines où devait surgir plus tard le premier observatoire de montagne que le monde ait connu, c’est sur ce sommet familier à son enfance que Pascal situait, en 1647, l’expérience cruciale établissant le grand principe de la pesanteur de l’air.

C’est ici d’abord que notre Université du Centre veut s’associer aux Fêtes du Tricentenaire.

Elle est chez elle. Et, dans ce vaste domaine auquel les caprices de la nature ne tolèrent que des barrières morales, devant ce bloc de granit qui rappelle l’œuvre géniale du plus glorieux des fds d’Auvergne, elle est heureuse et fière de saluer aujourd’hui le Chef d’Etat et l’élite de la Pensée qui l’accompagne dans son pèlerinage.

Gardienne jalouse des souvenirs que cette solennité ré veille, elle prenait en 1902 l’initiative d’ériger, à l’entrée de la Tour d’observation, une plaque commémorant la fameuse expérience. Cette plaque n’a pas résisté à la violence des éléments.

La Ville de Pascal, résolue à sceller sur ce dôme un témoin durable du grand événement, a marqué l’endroit précis où Perrier s’arrêta, le 19 septembre 1648, pour réaliser la dernière partie du programme tracé par son beau-frère.

Nous sommes sur l’emplacement de la petite chapelle de Saint-Barnabé, où la hauteur barométrique fut mesurée à 500 toises environ au-dessus de Clermont. Elle était de 23 pouces, 2 lignes de mercure, alors que le même jour,