Page:FR631136102-Discours pour le tricentenaire de la naissance de Blaise Pascal - A 34544.pdf/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Discours prononcé à Clermont-Ferrand, au square Blaise Pascal, par M. Audollent, Doyen de la Faculté des Lettres, lors de la commémoration du troisième centenaire de Blaise Pascal, le 8 juillet 1923.




Monsieur le Président de la République,

Mesdames,

Messieurs,

Parler en ce jour, en ce lieu, devant une telle assemblée, du plus glorieux enfant de Clermont, c’est un privilège qui revenait de droit au premier magistrat de la cité. Puisque sa bienveillante amitié l’a spontanément transféré à un Clermontois d’adoption, que les hasards de la carrière ont depuis longtemps attaché à cette ville si prenante, qu’il en soit remercié tout d’abord. Celui à qui échoit pareil honneur sent tout le prix de cette désignation, uniquement due aux fonctions dont il est investi ; il ne saurait y voir qu’un témoignage de l’union intime qui existe ici entre les représentants de l’autorité publique sous toutes ses formes et l’Université du Centre, chargée de maintenir de développer, de répandre au cœur de la France le goût de la science et le culte de l’idéal.

Depuis quelques semaines, à Paris, à Port-Royal, une piété toujours ardente et fidèle a célébré la mémoire de Pascal. A travers le monde, la voix admirative de tous ceux que le génie attire et que l’angoissant problème de la destinée humaine préoccupe, a fait écho à ces hommages. Mais où donc l’éloge de ce grand homme serait-il plus de mise que sur cette terre d’Auvergne d’où il était issu ?

De vieille souche auvergnate, Blaise Pascal l’était authentiquement : vous l’avez constaté, Messieurs, par la

savante étude généalogique qui vous a été distribuée

89 —