nion en une seule des deux localités voisines, Clermont et Montferrand.
Le 27 du même mois, l’enfant fut baptisé à l’église Saint-Pierre, paroisse de sa famille, sur la place actuelle du marché. L’acte de baptême se voit encore aux Archives municipales[1], signé de l’oncle et parrain, Blaise Pascal, de la grand’mère maternelle et marraine, Antoinette de Fontfreyde.
Deux filles avaient précédé ce fils : l’une, qui mourut en bas âge, et Gilberte, née en janvier 1620, plus tard Madame Florin Perier. Une autre, Jacqueline, la future religieuse de Port-Royal, naquit en octobre 1625.
Essayons de nous représenter quelles influences ont entouré les premières années de Pascal. L’affection de sa mère lui manqua de bonne heure ; il la perdit quand il n’avait que trois ans. Veuf à trente-huit ans, son père entreprit courageusement d’élever à lui seul les trois orphelins. Ses soins se portèrent tout spécialement sur Blaise. « Comme il n’avoit point d’autre fils que celuy là, dit Madame Perier[2], cette qualité de fils unique, et les autres qu’il reconnaissoit en ce enfant, luy donnerent une si grande affection pour luy, qu’il ne put se résoudre de commettre son éducation à un autre, et se resolut des lors de l’instruire luy mesme, comme il a fait ; mon frère n’ayant jamais esté en un collège, et n’ayant jamais eu d’autre maistre que mon père ». A n’en pas douter, il commença dès lors la formation intellectuelle de ce fils d’après une sage ordonnance « dont la principale maxime — que les éducateurs de tous les temps ne devraient jamais perdre de vue — estoit de tenir cet enfant au-dessus de son ouvrage ». Y avons-nous toujours été fidèles en ce siècle trop pressé d’aboutir ? Celui à qui elle fut appliquée devait en déclarer plus tard l’excellence, quand il parlait de « ce juste milieu
- ↑ Il est reproduit dans la brochure indiquée à la note 1, planche XIII.
- ↑ Vie de Blaise Pascal, son frère, dans les Œuvres de Blaise Pascal, édit. Léon Brunschvicg, t. I, p. 51.
