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pris generalement, il est impossible peut le laisser dans son idée generale en formant cette proposition, comme dans l’exemple proposé.

Mais s’il voit clairement que l’attribut ne peut convenir au sujet pris generalement, il est impossible qu’il fasse cette proposition en laissant ce sujet dans son idée generale, mais il faut necessairement qu’il termine dans son esprit cette idée generale a une idée plus distincte, et plus particuliere qui le rende capable de cet attribut, soit qu’il marque une nouvelle idée par d’autres mots, soit qui ne la marque pas.

Je dis qu’il est impossible qu’il fasse autrement : car il n’est pas possible qu’un homme forme en mesme temps deux jugemens contraires. L’un par lequel il juge, comme on le suppose que cet attribut ne peut convenir a ce sujet pris generalement : L’autre par lequel il lie cet attribut à ce sujet en le laissant dans son idée generale qui est la mesme chose que de juger qu’il luy convient.

Voila la substance de la 2.de maxime qui ne me paroist pas moins certaine que cet axiome. Deux choses egales a une 3.e troisiesme sont egales entr’elles quoy qu’il faille un peu plus d’attention pour la bien concevoir. Aussy comme nous le ferons voir ; c’est le fondement unique de tous les raisonnemens des hommes. On avoit ensuite applique cette maxime au sujet, dont il s’agit en faisant voir que si on disoit seulement. Ce sens de Jansenius est la doctrine d’un Evesque, ces mots de sens de Jansenius demeureroient alors dans leur signification propre et naturelle, qui est la generale ou la confuse, comme il avoit esté montré par la premiere maxime, parce qu’il convient au sens de Jansenius pris generalement d’estre la doctrine d’un Evesque.

Mais quand on dit le sens de Jansenius est heretique, il est impossible que ces mots de sens de Jans. demeurent dans leurs signification generale, parce qu’il ne peut convenir au sens ou a la doctrine de Jansenius d’estre heretique puisqu’il ne convient pas mesme a la doctrine du Diable d’estre fausse, comme doctrine du Diable, le Diable ayant quelque fois dit vray, mais il faut necessairement qu’ils soient determinés par l’idée particuliere de quelque dogme contraire ala foy qui se trouve veritablement ou que l’on croit qu’il se trouve dans Jansenius, puisqu’il n’y a