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Mont-de-piété

Du samedi 11e juillet

[147] Le mauvais temps ayant continué toute la nuit et le même vent régnant toujours, nous avons remis à l’après-dîner et sur le tard notre visite de la chapelle de Sainte-Elisabeth.

Et cependant nous avons fait appeler le sieur Vaquier, marchand, qu’on nous a dit avoir eu soin en qualité de recteur du mont-de-piété établi par M. Godeau, l’un de nos prédécesseurs. Nous n’avons pris aucune connaissance de lui[1]. Il nous a dit que c’était le sieur Féraud, prêtre, bénéficier et aumônier de notre prédécesseur, qui est maintenant à Vienne auprès de lui, lequel avait dirigé cette bonne œuvre depuis longtemps, qui faisait tout sans rien communiquer à personne et qui tenait les registres, en sorte que luidit Vaquier n’est jamais entré dans la conduite de cette bonne œuvre et ne savait pas même ce qui se passait à cet égard.

Nous avions écrit à Mgr l’archevêque de Vienne, il y a quatre mois, que nous le priions de nous faire donner des éclaircissements par ledit sieur Féraud, et même de l’engager à venir à Vence pour nous rendre compte de son administration, tant du mont-de-piété que de la confrérie de la Miséricorde qu’il a aussi conduite et gouvernée plusieurs années. Il nous répondit qu’il ne pouvait pas le renvoyer jusqu’au mois de novembre prochain.

Nous chargerons le Bureau de charité, établi depuis un an environ dans cette ville, de tenir les mains à ce que ces deux bonnes œuvres soient rétablies, et nous agirons conjointement avec les directeurs pour y parvenir et pour tâcher de faire rendre compte à ceux qui ont gouverné ces deux confréries.

  1. Nous n’avons pris aucune connaissance de lui : il ne nous a fourni aucun renseignement.