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Le couvert de cette avant-chapelle est en mauvais état. Il y a plusieurs pièces de bois gâtées et pourries. Le pavé de la chapelle, qui n’est qu’un jet de plâtre, a besoin d’être raccommodé, vers la porte surtout.

Le bénitier est d’une pierre vive creuse qui manque d’un pied. Cette chapelle était ouverte. Il n’y a qu’un mois environ qu’on a soin de la tenir fermée. On n’y dit pas la messe depuis plusieurs années. Les murailles de la chapelle sont bonnes. Il manque quelques pierres au banc de pierre qui est à l’avant-chapelle, le long de la muraille des côtés.

Les possédants-bien dans le voisinage nous ont demandé de permettre d’y dire la messe pendant l’été, parce qu’on se tient aux bastides pendant ce temps, pour garder la récolte et les fruits. Ils nous ont dit qu’ils y feraient les réparations nécessaires. Ils ont déjà fait porter de la chaux et du sable auprès du bâtiment. Ils ont dit qu’ils se cotiseraient pour faire un fonds pour la réparer. Les sieurs Baud, Vaquier et de Guigues se sont chargés de cueillir les aumônes et libéralités de ceux qui voudront contribuer à cette bonne œuvre. Nous les avons exhortés de se donner au plus tôt les mouvements et les soins nécessaires pour mettre en exécution cette bonne œuvre, en sorte que la chapelle fût mise dans un état décent et propre, avec des nappes, une pierre sacrée, une croix, des chandeliers, un parement d’autel. Et quand tous ces préalables seront remplis, nous pourrons pour lors permettre d’y célébrer. Elle a été interdite en 1699.

Nous avons repris le chemin de Vence avec les mêmes personnes qui nous avaient accompagné. Nous y sommes arrivé sur les huit heures et demi. Nous avons renvoyé la continuation de notre visite à lundi prochain, 13e du mois, ne pouvant

pas y vaquer demain dimanche, la matinée se trouvant remplie par la célébration de la messe au par l’assistance à la grand-messe, et l’après-dîner par les vêpres et par l’assemblée que nous tenons ordinairement, depuis quatre heures jusqu’à six ou sept, pour la direction du Bureau des pauvres, depuis l’établissement que nous en avons fait[1].

  1. Les archives du Bureau de charité montrent en effet la remarquable assiduité de Mgr Bourchenu aux réunions du dimanche après-midi.