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parait qu'on lui a fait voir les papiers des archives lorsqu'il a visité sa cathédrale en 1699 et en 1706, l'un des actes signé par lui, archidiacre, l'autre par le sieur Blanc, chanoine.[1]

Nous avons attendu jusqu'au soir, et comme ledit sieur archidiacre ne nous a rendu aucune réponse, nous avons fait appeler le sieur Ferron, notre greffier, pour signifier au sieur économe qu'il eût à assembler le chapitre pour y faire délibérer sur notre demande et qu'il nous rapporte dans trois jours un extrait de la délibération.

Le mardi 18e août[2], le sieur Trastour, économe, nous a rapporté un extrait de la délibération du jour précédent, par laquelle lesdits sieurs du chapitre nous refusent l'entrée de leurs archives en qualité d'évêque, nous offrant de nous les faire voir lorsque nous y irons comme chanoine. Ils disent que nous pouvons connaître l'état de leur église par les comptes et par les statuts dont nous avons copie, et que l'arrêt de 1678 ne les oblige qu'à nous montrer leurs délibérations[3].

  1. Le procès-verbal de visite de Crillon, en 1699, est incomplet et n'a pas conservé la partie, relative à la visite du chapitre. L'ordonnance qui le suit est conservée. Elle est muette sur la question des archives. Le procès-verbal de la visite de 1706 est également muet sur les archives, mais l'ordonnance prescrit de rechercher les pièces qui auraient été sorties des archives et qu'elles soient rendues dans quinze jours. Défense à l'économe d'en laisser sortir à l'avenir. Il en délivrera des extraits aux frais de ceux qui les demanderont. Il est noté qu'il n'y a qu'une clef des archives, entre les mains du prévôt.
  2. C'est donc sur cette date, 18 août 1716, que se termine une visite commencée le 30 juin.
  3. Le procès-verbal s'interrompt sur ce bel exemple des difficultés que les évêques de Vence ont toujours rencontrées de la part du chapitre.