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Page:Fabié - Œuvres, Poésies 1892-1904, 1905.djvu/32

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LIT D'ENFANTS




UN trou triangulaire et noir sous l’escalier
           Qui conduisait vers la charpente,
— Trou presque au ras du sol, accueillant, familier,
Douillet et tout empli d’une ombre enveloppante :
C’était mon lit, du temps que j’étais écolier.

Lit que je partageais avec mon jeune frère,
          Avec les chats de la maison,
Qui souvent s’y venaient chauffer et nous distraire,
          Dans la rigoureuse saison…
Doux lit d’où nous voyions celui de notre mère !