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Page:Fabié - Œuvres, Poésies 1892-1904, 1905.djvu/34

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LE SEUIL


                     À C. Vergniol.

POUR la première fois devant ma maison morte
         J’ai passé comme un étranger ;
Clos étaient les volets et close était la porte,
          Et désert le petit verger.

Le vent d’autan tordait les poiriers nus et maigres
          De mousse et de rouille couverts,
Et les vieux châtaigniers dont les hurlements aigres
          Disaient les douleurs des hivers.