Page:Fabié - Fleurs de Genêts, 1920.djvu/45

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Il est minuit, la ferme dort.
Seule, ouvrant ses deux grands yeux d’or,
Près du foyer la chatte veille,
Et songe, en passant proprement
Sa patte alternativement
Derrière l’une et l’autre oreille.

Parfois elle s’arrête un peu
Pour regarder du chêne en feu
Jaillir des groupes d’étincelles,
Ou pour écouter la chanson
Du gaz qui filtre du tison,
Et qu’elle prend pour un bruit d’ailes.