Ce que Brizeux fut pour la Bretagne, ce qu’est André Theuriet pour la Lorraine, François Fabié le sera pour son cher pays, le Rouergue.
Il convient de prononcer le mot « chef-d’œuvre » en recommandant à tous les lecteurs les admirables strophes que le poète a dédiées à son père « qui ne sait pas lire ». Rarement le sentiment de la famille et l’amour du sol natal se sont exprimés avec tant d’émotion et de profondeur.
On doit à François Fabié, outre une paysannerie scénique jouée en 1879 au théâtre de Ballande, plusieurs recueils de vers : la Poésie des Bêtes, couronnée par l’Académie française, le Clocher, la Bonne Terre, Voix Rustiques, Vers la Maison, Par les Vieux Chemins et Ronces et Lierres ; plus un court poème, Amende honorable à la Terre, éloquente réponse au fameux roman d’Émile Zola sur les paysans, Placet au Roi, à l’Odéon, Sous un Chêne, au théâtre des Poètes, et, à la distribution des Prix du Concours général à la Sorbonne, un discours en vers qui fit alors beaucoup de bruit.