Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE HIBOU
u sein des châtaigniers qui couvrent la colline
Et que dore au couchant le soleil qui décline,
— Dans le calme d’un soir tranquille et souriant, —
S’élève comme un bruit de volière affolée ;
Cris, jurons et sifflets : une cohue ailée
De mille oiseaux moqueurs traquant un chat-huant.
Approchons. Voyez-vous là-haut, sur cette branche,
Ce gros oiseau dont le plumage à peine tranche
Sur l’écorce de son perchoir ? C’est le hibou ;
L’oiseau des sombres nuits et des cavernes sombres,
— Morne rôdeur des soirs, chassant au sein des ombres
Les oiseaux du soleil, qu’il mange dans son trou ;