Page:Fabié - La Poésie des bêtes, 1879.djvu/72

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Petite fée au bleu corsage,
Que je connus dès mon berceau,
En revoyant ton doux visage,
Je pense aux joncs de mon ruisseau !

Veux-tu qu’en amoureux fidèles
Nous revenions dans ces prés verts ?
Libellule, reprends tes ailes,
Moi, je brûlerai tous mes vers.

Et nous irons, sous la lumière
D’un ciel plus frais et plus léger,
Chacun dans sa forme première,
Moi courir, et toi voltiger.