Page:Fables chinoises du IIIe au VIIIe siècle de notre ère.djvu/12

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reconnait alors que les mortifications seules ne donnent pas la délivrance et il se décide à apporter aux autres le bonheur qu’il pense avoir trouvé.

Plusieurs de ses disciples formèrent une sorte de confrérie de moines ; au nombre de ces moines figurent son propre fils et son cousin Ananda (auquel il est fait allusion dans les contes 1, 13 et 14. Ceux-là seuls étaient moines, Bhikchous, qui avaient renoncé, pour le suivre, à tous les biens terrestres ; mais à côté de ces mendiants, il y eut beaucoup de zélateurs laïques qui, demeurant dans le monde, sans se séparer de leurs biens, en donnaient cependant une généreuse partie à la communauté. Parmi ces derniers, nous rencontrons surtout des princes, des nobles, des Brahmanes. Les Brahmanes étaient des hommes appartenant à la caste sacerdotale.

S’adresser aux plus humbles, aux malheureux, le bouddhisme l’a rarement fait. Il envisage la souffrance qui provient de l’instabilité des choses, et qui est la même pour tous, plutôt que les souffrances de ceux qui sont faibles et opprimés.

Comment délivrer l’homme de sa douleur ? Voilà le problème que s’était posé le Bouddha. Selon lui, il n’est peine qui ne soit causée par l’ignorance de ces quatre vérités saintes :

Tout est douleur : naissance, vieillesse, maladie, mort, séparation d’avec ce qu’on aime.