Page:Fables chinoises du IIIe au VIIIe siècle de notre ère.djvu/63

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« Tous admirons cet homme doux
« Rou ou ou ou, rou ou ou ou,
« Dont l’âme exquise fut si belle
« Qu’il donna son corps tout entier
« Pour arracher à l’épervier
« Une innocente tourterelle,
« Rou ou ou ou, rou ou ou ou,
« Fut-il jamais homme aussi doux ? »

Alors les devas[1], attendris
Par cet hommage de grand prix,
Rendirent au bon roi justice :
Son corps redevint comme avant.
N’avait-il pas été savant
Dans l’art divin du sacrifice ?
Rou ou ou ou, rou ou ou ou,
Qu’il est dur d’être un homme doux !

  1. Devas, divinités.