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Page:Fables chinoises du IIIe au VIIIe siècle de notre ère.djvu/78

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L’homme-roi, pénétré de honte et de tristesse,
Déplore enfin tout haut ses crimes qu’il confesse :
— J’ai rougi de sang les chemins
Tandis qu’un animal ainsi se sacrifie
Pour sauver bravement par sa mort une vie,
Moi qui règne sur les humains,
J’ai détruit de mes propres mains,
Et coup sur coup,
Une foule innombrable
D’êtres vivants. Je suis coupable,
Oui, je suis plus méchant qu’un loup.
Du ciel le roi-cerf a reçu
La vertu
Considérable
Qu’eurent tous les héros de notre antiquité,
Qu’il soit remis en liberté.
Si parmi vous quelqu’un tuait un animal
Il ferait mal
Et serait châtié
Sans pitié,
Tout comme
S’il tuait un homme.

Tel va le fleuve aux océans,
Dans la province