Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE LIÈVRE QUI SE JETTE
DANS LE BRASIER
Pour habiter les monts, brahmane solitaire,
Un homme avait quitté tous les biens de la terre.
Sa hutte d’herbes mao[1],
Sa natte d’herbes p’ong[2] et hao[3]
Composaient son logis ; quant à sa nourriture
Elle était ce qu’offrait en ces lieux la nature :
Quelques grains, quelques fruits.
Loin du monde et du bruit,
L’ermite vécut là des milliers d’années
Fortunées.
Un roi le voulut voir, un jour,
Mais lui fuyait princes et cour ;
À l’homme il préférait les bêtes