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Page:Fabre, La bête du Gévaudan, Floury, 1930.djvu/131

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curé et le sieur Galvier, consul, ont signé pour eux au bas du présent procès-verbal.

« En second lieu, M. Bertrand-Louis Dumont, curé de la paroisse de Paulhac, et le sieur Ducros, consul de ladite paroisse, nous ont amené la nommée Marie-Jeanne Valet et Thérèse Valet, sa sœur, qui ont déclaré avoir été attaquées, le 11 du mois d’août dernier, par ladite Bête, suivant et ainsi qu’il est déclaré par le procès-verbalfait en conséquence. Lesquelles deux sœurs, après avoir bien examiné ledit loup, ont déclaré toutes deux être la Bête qui les avoit attaquées. Jeanne Valet a reconnu le coup de baïonnette, qui lui a été représenté que la Bête avoit reçue à l’épaule droite. Sur laquelle interrogation, elle a répondu qu’elle ne pouvoit déclarer où elle l’avoit blessée.

« A été représentée à Guillaume Bergougnoux, âgé de 17 ans, et à Jean-Baptiste Bergougnoux, son frère, âgé de 15 ans, qui ont tous déclaré avoir été attaqués par ladite Bête, le 9 août, et secourus par Pierre Mercier, garde juré de M. le baron du Besset. Lesquels, après avoir aussi bien examiné ledit loup, ont déclaré l’avoir reconnu totalement pour la même Bête qui les avoit attaqués. Ainsi que la nommée Jeanne Mercier, âgée de 11 ans, attaquée aussi à la même heure, a été défendue par Pierre Vidal, qui déclare que ledit loup est la même Bête qui avoit attaqué ladite Mercier, lesquels ne sachant signer ni les uns ni les autres, M. Dumont, curé, et ledit Ducros ont signé pour eux au bas dudit procès-verbal, ainsi que nous, M. de Lafont et tous les gardes, etc…

Boulanger, Torrent, Antoine, Lacoste, Pélissier, Regnault, Dumoulin, Lacour, Rinchard, Lecteur, Lachenay, Bonnet, Torrent curé, Lafont, Vernet, Antoine de Beauterne, Manson, Galvier, Dumont curé, Ducros. »


« Nous François Boulanger, maître chirurgien juré de la ville de Saugues, déclarons avoir fait l’ouverture d’un loup, par ordre de M. Antoine ; lequel, après l’avoir vuidé et sorti les entrailles, avons trouvé plusieurs lambeaux de chair et ossements, lesquels ossements nous n’avons pas bien pu discerner, si ce n’est quelques côtes de mouton, laquelle ouverture a été