Page:Fabre - Chroniques, 1877.djvu/163

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pour leur demander d’intercéder auprès de ceux-ci. Que de déceptions en herbe !

Vous comprenez facilement, après cela, que je dise qu’il ne fait pas bon d’être ministre en ce moment, ni même parent ou ami de ministre. On fait trop de malheureux.


Je cherche le mot de la fin. Le voici peut-être.

Il y avait grand dîner chez M. X., ministre. Le dîner était annoncé pour six heures ; mais on avait compté sans la cuisinière ; elle avait fait sa tête. Les sauces étaient brouillées et le roast beef brûlé. Bref, on ne se mit à table qu’à neuf heures.

Les convives agonisaient.

— J’ai déjà recommencé trois fois ma faim, dit l’un d’eux.