Page:Fabre - Chroniques, 1877.djvu/93

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après avoir contemplé un des grands spectacles que présente la belle nature canadienne, à lire quelques-unes de ces admirables descriptions qui se trouvent dans les meilleures pages des grands romanciers modernes et qui font mieux sentir encore les splendeurs qu’on a sous les yeux. Ce qui manque dans la plupart de nos ouvrages nationaux en prose, c’est précisément le sentiment vif et profond de la nature. Les écrivains européens déversent bien plus d’admiration sur leurs plus maigres coteaux arrosés de quelque filet d’eau, que nous n’en accordons aux aspects les plus grandioses des campagnes de notre pays.