I
Le Polypier et l’Arbre.
La plante est sœur de l’animal : comme lui, elle vit, se nourrit, se reproduit. Pour comprendre la première, il est souvent très-utile de consulter le second ; comme aussi, pour comprendre le second, il convient de chercher des renseignements auprès de la première. Je commencerai donc, mon cher enfant, par vous parler de quelques animaux singuliers dont la manière de vivre nous expliquera la structure fondamentale de la plante et nous fournira le plus fécond aperçu sur la végétation.
Au milieu des petites feuilles rondes, appelées lentilles aquatiques, qui flottent serrées l’une contre l’autre et forment un gai tapis à la surface des eaux dormantes, vit, dans nos fossés, une curieuse bestiole que les naturalistes nomment Hydre. Le délicat animalcule, en entier composé d’une sorte de gelée verte, mesure au plus une paire de centimètres de longueur. Figurez-vous un petit sac allongé, collé par une extrémité à quelque plante aqua-