mines, chacun de trois aussi ; enfin un pistil composé de trois carpelles.
N’oublions pas que cette loi numérique comporte de fréquentes exceptions, sinon toujours dans l’ensemble des verticilles floraux, du moins dans quelques-uns. Ainsi la fleur de l’amandier, construite comme celle du pommier sur le type quinaire, n’a cependant qu’un seul carpelle au pistil, comme nous le montre l’ovaire mûr ou l’amande.
La seconde loi concerne l’arrangement des parties de la fleur. Nous avons reconnu que, sur le rameau, les feuilles verticillées alternent, c’est-à-dire que les feuilles d’un verticille quelconque sont placées en face des intervalles du verticille immédiatement inférieur, afin que l’accès de la lumière soit gêné le moins possible. Il y a une semblable alternance dans les organes floraux, chaque verticille qui suit alterne avec le verticille qui précède. Ainsi les pétales sont placés en face des intervalles des sépales ; les étamines, en face des intervalles des pétales ; les carpelles enfin, en face des intervalles des étamines. Cette loi d’alternance ne souffre qu’un petit nombre d’exceptions.
Pour représenter la distribution d’un édifice, les architectes imaginent une section qui couperait les murs horizontalement. Le dessin de cette section est le plan de l’édifice. La botanique obtient de la même manière le plan de la fleur ; elle en représente les divers organes par une section perpendiculaire à son axe, ce qui permet de figurer, avec une netteté géométrique, l’arrangement des parties florales entre elles. Un tel dessin se nomme diagramme de la fleur. Voici, pour une fleur dicotylédonée et pour une fleur monocotylédonée, les diagrammes généraux qui mettent sous les yeux la loi numérique et la loi d’alternance.
Dans le diagramme de la fleur dicotylédonée, les cinq traits extérieurs s représentent les cinq sépales du calyce. En face de leurs intervalles sont placés les cinq pétales