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Page:Fabre - La Plante (1876).djvu/288

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LA PLANTE

souvent verte, ainsi que sous le rapport de la consistance, le calyce est le verticille qui rappelle le mieux les feuilles ordinaires, d’où la fleur dérive par métamorphose. Néanmoins la coloration verte n’est pas un caractère invariable du calyce ; ce verticille assez fréquemment prend des teintes qui rivalisent avec celles de la corolle, ainsi qu’on le voit, par exemple, dans le grenadier, où il est d’un rouge écarlate aussi vif que celui des pétales. Mentionnons encore, comme possédant au plus haut degré l’éclat de la corolle, le calyce du fuschia et celui de la sauge éclatante.
Fig. 122. Ancolie.
Quelquefois enfin, par la délicatesse de leur tissu aussi bien que par leur coloration, les sépales se confondent avec les pétales, comme dans l’aconit, l’ancolie. Le calyce est dit alors pétaloïde.

Généralement le calyce est la partie du périanthe dont la durée est la plus longue. Il survit à la corolle, et son rôle protecteur à l’égard de la fleur en bouton se continue à l’égard de l’ovaire pendant qu’il mûrit et devient fruit. Néanmoins, dans quelques plantes, comme dans le coquelicot, il se détache et tombe au moment où la corolle s’épanouit. Dans ces conditions, il est appelé calyce caduc. Lorsqu’il survit à la corolle et persiste autour de l’ovaire, tantôt il conserve à peu près son aspect primitif ; tantôt il se dessèche tout en restant en place et conservant sa forme ; tantôt enfin il continue de s’accroître, et parfois s’épaissit, devient charnu. Un exemple de ce dernier cas nous est fourni par la rose, dont le fruit rouge se compose au dedans de nombreuses semences entremêlées de poils courts, et au dehors d’une enceinte charnue dont la paroi est formée par le calyce, supérieurement épanoui en cinq lanières, et disposé inférieurement, par la soudure des sépales, en