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Page:Fabre - La Plante (1876).djvu/290

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LA PLANTE

intime avec les organes plus intérieurs, notamment avec l’ovaire. Le calyce est libre s’il n’est pas soudé aux verticilles suivants ; dans le cas contraire, il est adhérent. La garance, le cognassier, le poirier, l’aubépine, ont des calyces adhérents ; le mouron, le tabac, l’œillet, la giroflée, ont des calyces libres.

Un moyen fort simple permet de reconnaître à laquelle des deux catégories un calyce se rapporte, alors même que l’observation directe est rendue impraticable par des soudures difficiles à démêler. Remarquons que l’ovaire, étant le verticille central de la fleur, est aussi le plus élevé sur l’axe, si réduit que soit ce dernier ; les trois autres verticilles doivent donc le précéder et avoir attache au-dessous de lui. C’est effectivement ce que l’on observe dans toutes les plantes où les verticilles sont sans adhérence entre eux. Alors pour voir l’ovaire, terminaison de l’axe, il faut écarter les enveloppes florales, et c’est au centre de celles-ci qu’on le trouve. Mais supposons que le périanthe, dans sa partie inférieure, soit étroitement soudé à l’ovaire, et que par delà il s’épanouisse en liberté. Dans ce cas, le calyce et la corolle sembleront prendre naissance au-dessus de l’ovaire, bien qu’en réalité ils prennent naissance au-dessous ; de plus, l’ovaire, revêtu du périanthe, formera à la base de la fleur un renflement que rien ne dérobe à la vue. Eh bien ! toute fleur dont l’ovaire est caché au centre des enveloppes florales a un calyce libre ; toute fleur dont l’ovaire se montre au dehors sous forme d’un renflement, au-dessus duquel paraît prendre naissance le périanthe, a un calyce adhérent. En examinant les fleurs de l’aubépine, de l’iris, du narcisse, vous reconnaîtrez sans peine, à l’extrémité du pédoncule, un renflement que rien ne voile. Le lis, au contraire, la sauge, la pomme de terre, n’ont pas de renflement à l’extrémité du pédoncule. Les premières fleurs ont un calyce adhérent, les secondes ont un calyce libre.

Lorsqu’il est sans adhérence avec le calyce, l’ovaire se