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Page:Fabre - La Plante (1876).djvu/293

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PÉRIANTHE

dirons seulement que, dans bien des cas, le verticille calycinal se réduit à l’expression la plus simple, et consiste en quelques petites écailles,
Fig. 129. Aristoloche siphon.
ou même en une seule. Parfois cependant le périanthe formé du seul calyce s’embellit jusqu’à faire oublier la corolle absente. Tel est le cas de l’aristoloche siphon, vulgairement pipe de tabac, dont on garnit les tonnelles et les berceaux des jardins. Son périanthe, en forme de pipe, est lavé de jaune et de rouge noir, et s’étale à l’orifice en trois lobes obtus, que l’on prendrait pour les lobes d’une corolle. Remarquez, dans la même fleur, l’ovaire infère, accusé par le renflement qui termine le pédoncule.

Corolle.

Les folioles dont la corolle se compose se nomment pétales. Leur structure est à peu près celle des feuilles : on y trouve des nervures, un épiderme, et un tissu cellulaire où, sauf quelques cas assez rares, manquent les grains verts de chlorophylle ; aussi ces organes sont-ils impropres à la décomposition du gaz carbonique. Dans un pétale, on distingue une partie élargie, correspondant au limbe de la feuille et nommée elle-même limbe ; puis une partie rétrécie, nommée onglet et représentant le pétiole. Très-fréquemment l’onglet est fort court ou nul, et le pétale est alors sessile. Si les pétales sont libres, la corolle est dite polypétale ; s’ils sont soudés entre eux par les bords, elle est dite monopétale. Dans l’un comme dans l’autre cas, la corolle peut être composée de pétales