ligne de soudure prend le nom de placenta. C’est la partie la plus épaisse de la paroi ovarienne, et c’est sur elle que naissent les ovules, c’est-à-dire les rudiments des graines futures.
Si plusieurs carpelles entrent dans la composition du pistil, ils se rangent circulairement, la nervure médiane au dehors, le placenta au centre. Il peut se faire que les carpelles ainsi assemblés restent libres entre eux ; mais il est plus fréquent qu’ils se soudent par les faces en contact. Alors l’ovaire général se subdivise en autant de cavités partielles ou loges qu’il entre d’ovaires élémentaires dans sa composition. Enfin ces loges sont séparées l’une de l’autre par des cloisons, résultant de la double paroi par laquelle se touchent deux carpelles contigus. L’adhérence peut aller au delà des ovaires, atteindre les styles et finalement les stigmates, de sorte qu’un pistil, organe simple en apparence, est quelquefois réellement complexe. En reconnaissant le nombre des loges, on détermine par cela même le nombre des carpelles assemblés.
Lorsque les bords de la feuille carpellaire se rejoignent l’un l’autre, ainsi que nous venons de l’admettre, la ligne de suture, origine des ovules, enfin le placenta, regarde toujours le centre de la fleur, de manière que les placentas de tout le verticille de carpelles se groupent autour de l’axe floral. On dit alors que la placentation est axile. Ce cas se présente dans les cinq carpelles de la poire et de la pomme, dans les trois carpelles de l’aconit et du pied d’alouette.
Les feuilles carpellaires, au lieu de former chacune isolément une cavité close, peuvent se souder l’une à l’autre par le bord en circonscrivant une cavité commune. Les lignes de soudure, qui sont encore ici l’origine des ovules, en un mot les placentas, sont alors distribuées sur la paroi même de la cavité générale et non reportées toutes suivant l’axe ; de plus elles appartiennent chacune par moitié à deux carpelles consécutifs. Cette