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XIV

LES SITARIS


Les hauts talus argilo-sablonneux des environs de Carpentras sont lieux de prédilection pour une foule d’hyménoptères, amis des expositions bien ensoleillées et des sols d’exploitation facile. Là, dans le mois de mai, abondent surtout deux Anthophores, ouvrières en miel et cellules souterraines. L’une, Anthophora parietina, construit à l’entrée de son domicile une fortification avancée, un cylindre en terre, ouvragé à jour comme celui de l’Odynère, courbe comme lui, mais de la grosseur et de la longueur du doigt. Lorsque la cité est populeuse, on est émerveillé de la rustique ornementation que forment toutes ces stalactites d’argile appendues à la façade. L’autre, Anthophora pilipes, beaucoup plus fréquente, laisse nu l’orifice de sa galerie. Les interstices des pierres dans les vieilles murailles et les masures abandonnées, les parois des excavations