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Page:Fabre - Souvenirs entomologiques edition7 Serie 9.djvu/132

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SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES

le vent. Les diverses pièces de la charpente, secouées et tiraillées par les remous de l’air, ne peuvent manquer de transmettre leur ébranlement au fil avertisseur. Néanmoins l’Araignée ne sort pas de la hutte, indifférente aux commotions du réseau. Son appareil est donc mieux qu’une sorte de cordon de sonnette qui tire et propage l’impulsion ; c’est un téléphone capable de transmettre, comme le nôtre, les frémissements moléculaires origine du son. Agrippant d’un doigt son fil téléphonique, l’Araignée écoute de la patte ; elle perçoit les vibrations intimes ; elle distingue ce qui est vibration venue d’un captif et ce qui est simple secousse déterminée par le vent.